Moriarty live

Ce blog présente certes, un côté rétro que j’assume totalement, mais ça n’empêche pas de présenter un groupe bien actuel, qui donne, il est quand même vrai, dans la good ol’ time music.

Les salauds vont en enfer

Un film de Robert Hossein en 1955, d'après un polar de Frédéric Dard. Le monde violent des prisons, la violence qui en engendre une autre et ainsi de suite. Un monde glauque qui surgit en pleine Camargue dans un univers préservé et quasiment onirique. Une cabane, un peintre et son modèle. Les malfrats tuent froidement, abominablement le peintre. Le modèle se vengera, avec ruse, et l'aide des éléments : des marais de la Camargue sauvage et peut-être plus impitoyable encore que la pire des âmes perdues.

La recluse

"La recluse", un très grand Georges J. Arnaud en 1987. Une jeune femme cache la mort de sa mère pour continuer de toucher sa retraite. À partir de ce thème de prime abord bien banal, Arnaud nous a sorti une perle de la Noire. Tout s'enchaîne, implacablement, on est dans les pas du personnage, on tremble avec elle... Un must !

On n'enterre pas le dimanche

"On n'enterre pas le dimanche", mais est-ce qu'on peut tuer en ce jour si particulier ? Beau concept que ce jour de la semaine serve de toile de fond à un polar. C'était une bonne idée, et bien sûr une idée de Fred Kassak. J'aime tout particulièrement ce polareux des années 50 qui a su distiller "an english touch" dans la Noire hexagonale. Oui, Kassak, c'est un zeste d'humour anglais dans a cup of humour noir.

En tout cas, il y a des cadavres dans le roman, et une touche de couleur qui imbrigue le tout. Alors, faute d'aller à l'enterrement aujourd'hui dimanche 25 janvier, eh bien, lisez Kassak !

Ella elle a

La sirène du Mississippi

Truffaut avait compris tout l’art de William Irish, et sut adapter dans un contexte hexagonal, un environnement anglo-saxon. Avec « La sirène du Mississippi », il cerne très bien toutes les ambigüités, et les drames qu’elles engendrent, comme savait si bien en jouer Irish. Un suspense simple et d’autant plus efficace qu’il est parfaitement dosé.

Blog "Avengers"

Pour les amateurs de "Chapeau melon et bottes de cuir", voici un blog très complet en cliquant ici même.

Rendez-vous avec un tigre

Suivant des normes établies, les meurtriers devraient être d'affreux méchants, portant le crime sur la figure. Mais non, pas si simple, un bon petit jeune homme bien propre sur lui et apparemment dans sa conscience ne pourrait-il pas aussi bien faire l'affaire ? Réponse peut-être dans ce singulier rendez-vous auquel nous invite Maître Brown.

La couverture est d'époque et c'est dans cette collection que j'ai dégusté l'oeuvre il y a quelques lunes.

Lavern Baker

Lavern Baker, où l’incandescence du rhythm’n’blues !

La femme flic

En 1980, un film d'Yves Boisset, excellent comme d'habitude. l'histoire d'une femme flic dans le Nord de la France. Il y plane l'ombre de l'affaire de Bruay-en-Artois. Une intrigue bien ficelée sur fond de ballets roses, de notables douteux. Polar social, engagé et militant, et l'on peut même ajouter intemporel. De nos jours, Bruay-en-Artois est devenue Bruay-Labuissière, mais les alcôves douteuses gardent encore bien leurs secrets. Un film à voir ou à revoir, pour le ton juste, pour la sincérité.

Frustration

Dans les années 30, les soeurs Papin, toutes deux bonnes à tout faire chez des notables du Mans, massacrent littéralement leur patronne et sa fille.
Cela fera couler beaucoup d'encre, et même mettre en branle Jacques Lacan qui se laissera aller à une explication psychanalitique d'un phénomène, qui peut être plus justement interprété comme la révolte des esclaves, une sorte de lutte des classes poussée à son paroxysme.

Inspirée par ce fait divers, Ruth Rendell écrira plus tard "L'analphabète", avec un final semblable à celui de l'affaire des soeurs Papin. Là, point de bonnes confinées dans un univers étriqué de labeur, d'existence morne parmi les joies familiales des "maîtres", mais une femme recluse dans son analphabétisme.






De ce roman, Chabrol tirera "La cérémonie" en 1995. Et à propos de cette oeuvre il déclarera : "J'ai tourné le dernier film marxiste". Ce qui rejoint mon opinion quant au drame du Mans des années 30.
Frustration de classe, de forme de vie, de réclusion dans l'inaccessibilité au savoir ou au pouvoir, Rendell comme Chabrol ont su mettre des mots ou des images sur un sentiment universel et intemporel, pouvant pousser au pire.

La mort n'oublie personne

Dans ce roman, on retrouve encore tout l'art de Daeninckx, sachant parfaitement inclure le polar dans une dimension sociale, et même historique.

Le temps des collabos, des résistants, des vrais et des faux, est passé au scalpel. Puis, il y a le règlement de compte dont est victime, Ricouart, le principal protagoniste de ce roman.

"La mort n'oublie personne", et n'a pas la mémoire courte, ne fait pas de détail, et parachève ce qui doit l'être.

Un téléfilm a été tourné à partir de ce roman par la 2ème chaîne de la télévision française, souhaitons qu'il soit aussi bon que celui tiré du "Voyageur de la Toussaint" de Simenon.

The invisible man

Des moments inoubliables des années 60, ceux de l’homme invisible, ou les aventures de Peter Brady. Inspirée du célèbre roman d’H.G. Wells, cette série était la parfaite synthèse du polar de la SF et du fantastique. À revoir inlassablement.

One more swing

La nuit des grands chiens malades

"La nuit des grands chiens malades" d'ADG, un roman au temps des hippilles, comme on disait dans son Berry profond et romanesque. Une sorte de "fantasia chez les ploucs" hexagonaux, une histoire noire dans la luzerne verte, du tragi-comique à la sauce humour caustique. Le temps des hippiles, des zippilles même, un temps lointain, celui de toutes le audaces.

Puis, il y a eu un film, sans doute culte, "Quelques messieurs trop tranquilles" ; on aime ou on aime pas vu la brochette comico-troupière de l’époque ; mais bon, il y a le roman, puis le film, il est quand même passé à la postérité, et on a trouvé bien pire depuis, alors laissons-nous dérider !

Krallin'

Phrasé jazz, piano swing, krallin' en toute tranquillité sur un bon standard nous emmenant vers la lune.

Fantasmes

Qu'est-ce qui peut bien traverser l'esprit ? Les fantasmes, cette vision imaginée des faits à tort ou à raison, le ressort des impressions, tout cela est finement analysé dans ce roman par le talent de Ruth Rendell, maîtresse du suspense à l'anglaise. Un bon polar psychologique à lire ou à relire en ces périodes de grand froid.

Le petit bleu de la côte ouest

Un Français moyen d'apparence à qui il arrive mille tracas, voilà un roman désopilant de Manchette dans la veine néo-polar. L'histoire était emballante et le devient encore plus sous les crayons de Tardi qui, de Nestor Burma à Manchette, est vraiment passé maître dans l'art du graphisme polar, tissant ses ambiances dans un chromatique de bon aloi.

Bonne année 2009 !

Polareux, jazzeux, blueseux, amis de ce blog, meilleurs vœux pour 2009 !
Et pour bien commencer l’année en swing, voici le maître du genre : Mr Benny Goodman !