En cette rentrée, un coup d'oeil sur les nouveautés de la collection "Polars en Nord" de chez Ravet-Anceau, ainsi d'ailleurs que sur les anciens ouvrages toujours disponibles, en cliquantici.
C'étaient les années 50, à la rigueur 60, la radio était dans tous les coeurs et dans toutes les têtes. Le polar s'écoutait, et l'imagination faisait le reste. C'est qu'on lui facilitait pas la tâche au polareux. Fallait qu'il gamberge. On ne lui mâchait rien. Heureux temps, temps des polars en noir et gris, à la rigueur avec une touche de blanc ; temps des mystères qui faisaient frissonner.
J'ai déjà mis une note sur le film "L'été meurtrier", mais sa rediffusion par ARTE hier soir, me donne envie de recommencer. J'ai vu le film à Toulouse à sa sortie en 1983. Film alliant le pittoresque provençal à une bonne intrigue, des personnages solides autant que les acteurs. Je n'ai jamais lu le roman de Japrisot dont il est l'adaptation. Il faudra que je comble cette lacune. Je vous laisse avec un extrait, car c'est un film qui parle de lui-même.
"Retraite anticipée" de Gérard Delteil, ou quand le polar fait oeuvre d'utilité publique. Un très bon roman sur le monde des maisons de retraite. Avec ses dessous pas toujours très nets, les magouilles qui peuvent exister dans le business du troisième âge. Très bonne intrigue, personnages attachants, et le tout très politiquement incorrect. Ça se lit forcément vite, car Delteil fait partie des polareux qui savent captiver, avec en plus des sujets graves.
Encore une excellente initiative de ARTE hier soir, de diffuser "Diva" le film de Jean-JacquesBeineix datant de 1981, d'après le roman de Delacorta.
L'ambiance et l'intrigue polareuse sont là. Tueurs, magouilles, une cassette compromettante glissée dans la sacoche d'un facteur...
Puis il y a le lyrisme, et l'onirisme au sens propre comme figuré. Et un certain avant-gardisme en mettant comme personnage principal un facteur, qui n'appelle pourtant pas au "Grand Soir".
Comme vous vous en êtes bien sûr aperçus, lorsque vous arrivez sur ce blog, vous n'avez plus droit à l'ambiance musicale jazzy qui pouvait accompagner vos périnigrationspolareuses durant un temps. La faute à qui ? La faute à deezer qui a manifestement changé sa formule et ne permet plus de mettre la radio, et de surcroîtjazzy sur un blog. Donc, à la place, et vous n'êtes pas perdants, je vous ai mis un extrait du mythique film "Ascenseur pour l'échafaud" avec solo de trompette de Miles Davis. Bon là, la musique ne se déclenche pas toute seule comme avec deezer ancienne formule, il faut appuyer sur le déclencheur, mais c'est cool quand même.
Encore du cool maintenant en cette période estivale, avec la version de "Cry me a river" de DianaKrall.
Bon j'avais pensé mettre Nestor Burma sur la piste de Lulu. Mais voilà que l'intéressé s'est repointé en début de soirée. Lulu n'a pas été kidnappé. Seulement il est reparti sans explication. À quelle étrange affaire peut-il bien être mêlé ? Je vais sans doute faire quand même appel à Nestor.
C'étaient les années 60, et la guerre froide sévissait dans ce que l'on appelait alors des romans d'espionnage. CoplanFX 18, un matricule, des couvertures en gris et blanc de chez Fleuve noir. Toute une époque, tout un mythe qui maintenant fleure bon la poussière des arrière-boutiques de bouquinistes. Le roman d'espionnage est par bien des côtés, le cousin germain du polar. Même récit en urgence, même rythme haletant. Deux constantes que l'on retrouve souvent, et qu'il est bon de lire ou relire.
Bonne initiative hier soir de la part de la chaîne franco-allemandeARTE, de diffusuer "Dernier domicile connu", un excellent film de JoséGiovanni datant de 1970. Dans les rôle sprincipaux, Lino Ventura, toujours très bon, MarlèneJobert, d'une parfaite justesse dans son rôle. Puis, les rôlessecondaires, succulents rôles secondaires des années 60/70, avec Michel Constantin entre autres. Polar social, polar sur la solitude du flic, du témoin à charge : film exemplaire, à message dans le bon sens du terme ; un polar intemporel, car pourvu d'une intrigue efficace, mais qui sait aussi nous emmener au-delà.
En ces temps de vacances et il faut bien le dire, un peu de relâche, voici un générique qui rappellera certainement des souvenirs, à ceux qui n'ont pas oublié le temps où la première chaîne de la télévision française à 0% de matière pub, diffusait un feuilleton tous les soirs de la semaine aux alentours de 18 h 45, comme par exemple "L'abonné de la ligne U".